En 2024, de nombreux districts du Bangladesh ont été touchés par des pluies diluviennes qui ont occasionné des inondations. Des rivières sont sorties de leur lit en raison des pluies intenses, causant des dégâts considérables à large échelle. Avec 170 millions d’habitants en 2024, le pays fait partie des pays les plus vulnérables aux catastrophes liées au changement climatique. Son ministère de la gestion des catastrophes a confirmé, le 29 août 2024, que 52 personnes sont décédées et 5,5 millions d’habitants ont été affectés dans 11 districts du pays à cause des inondations survenues durant ce mois d’août 2024.
La publication à vérifier
« Prière au Bangladesh pour arrêter les inondations catastrophiques : quatre millions et demi de personnes ont été affectées et 13 personnes sont mortes à travers le pays. Près de 190 000 sinistrés ont été accueillis dans des refuges d’urgence », peut-on lire à travers le texte qui accompagne une publication Facebook faite le 24 août 2024 par le compte Michel Henrion.
Cette publication a largement été reprise sur le réseau social (1,2,3,4,5,6).
Prière dans une mosquée inondée au Bangladesh en 2021
En effectuant une recherche inversée d’images à partir des logiciels Lens et TinEye, nous avons pu retrouver l’origine de cette image. Elle figure sur le site de l’International Photography Awards (IPA), qui est un prix annuel pour les photographes professionnels.
« Cette photo a été prise à Satkhira, au Bangladesh (…) Les habitants de cette région doivent effectuer leurs prières avec de l’eau jusqu’au genou (…) afin qu’Allah le Tout-Puissant les protège de ce danger », est-il indiqué dans la description de l’image. Elle a été prise le 8 octobre 2021 par le photographe Sharwar Hussein.
Sur sa page Instagram, le photographe avait indiqué être ravi d’être parmi les gagnants de l’IPA 2022 grâce à cette photo.
« Je suis ravi de voir que mon travail figure dans la liste des gagnants@wwdphc-2022. Il s’agit d’une seule photo de mon projet documentaire à long terme intitulé « Les larmes du réchauffement climatique ». L’intention est de partager et de participer à cette photo, d’envoyer un message au public en général et aux dirigeants mondiaux sur les effets du réchauffement climatique et du changement climatique dans les pays du 2e et du 3e monde qui contribuent le moins au réchauffement climatique mais qui sont les plus touchés dans une large mesure », peut-on y lire.
Article édité par Dieynaba Thiombane et Valdez Onanina.