30 octobre 2024

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : 50 organisations de vérification des faits en Afrique signent un pacte sur l’intégrité de l’information

Par Africa Check

Cet article est un extrait du texte initialement publié sur le site du média membre du réseau.

Cinquante organisations de vérification des faits en Afrique, présentes dans au moins 30 pays, ont signé une déclaration pour unir leurs efforts afin de combattre les fausses informations nuisibles sur le continent. Cette déclaration a été faite à l’issue du sommet annuel des vérificateurs de faits africains, tenu à Accra, au Ghana, les 9 et 10 octobre 2024.

Le sommet a été organisé par Africa Check, la première organisation indépendante et apolitique de vérification des faits en Afrique, sous l’égide du réseau Africa Facts.

« Depuis dix ans, nous soulignons l’importance des débats publics honnêtes, du maintien de l’hygiène informationnelle et de la prise de décisions basées sur des données et des faits de qualité par les responsables africains. Aujourd’hui, nous avons consigné toutes ces idées sur papier, marquant ainsi une première étape vers la construction – ou la reconstruction – de la résilience et de l’intégrité de l’information sur le continent », a déclaré Noko Makgato, le directeur exécutif d’Africa Check.

En signant la Déclaration d’Accra sur l’intégrité et la résilience de l’information, les organisations se sont engagées à travailler avec la société civile, les gouvernements réactifs, les plateformes technologiques, les institutions régionales, mondiales et multilatérales ainsi que les communautés pour renforcer l’hygiène et l’intégrité de l’information et ancrer la résilience informationnelle.

Les vérificateurs de faits offriront des « cliniques de résilience informationnelle » à la jeunesse africaine – qui représente plus de 60 % de la population du continent – pour les aider à lire de manière critique, écouter objectivement, détecter les informations douteuses et réfuter les fausses informations.

L’urgence d’innover

Les organisations étendront également leurs activités aux radios communautaires et aux médias locaux, qui sont souvent les principales sources d’information dans les zones rurales où l’accès à Internet est limité voire inexistant. Selon l’Union internationale des télécommunications, seulement 37 % de la population du continent utilise Internet.

Les vérificateurs iront également dans les écoles, les centres communautaires et même les foyers sans accès à Internet, pour doter les gens des compétences nécessaires pour questionner ce qu’ils lisent ou entendent, vérifier leurs sources et, en fin de compte, contrer les fausses informations nuisibles.

« Pour Africa Check, en seulement douze ans de rôle en tant que pionnier, voir l’empreinte du réseau Africa Facts dans plus de 30 pays sur le continent témoigne de l’ampleur des dommages causés par les fausses informations et de l’urgence d’innover et de travailler ensemble pour lutter contre la mésinformation, la désinformation et la malinformation », a déclaré Dr Hlalani Gumpo, responsable de la sensibilisation et de l’impact chez Africa Check.

La déclaration met également en avant la désinformation genrée, la diversité linguistique, les communautés vulnérables et sans accès internet, la crise climatique, la méfiance du public envers les médias, les défis liés aux ressources et les environnements politiquement sensibles comme étant d’autres préoccupations majeures des vérificateurs de faits africains.

Elle reconnaît également que les vérificateurs de faits et les journalistes d’investigation sont souvent exposés au harcèlement, voire à la violence. En collaborant avec les gouvernements et les groupes de défense, elle milite pour des politiques et des systèmes de réponse rapide afin de protéger ces « porteurs de vérité ».

Les organisations se sont également engagées à explorer des outils basés sur l’IA en collaboration avec des partenaires technologiques, notamment des chercheurs et des plateformes, afin de renforcer la pérennité de leurs opérations et d’aider les communautés à éliminer les informations douteuses.

La déclaration est disponible en anglais et en français.

French PRESS RELEASE graphic

Pour toute question, veuillez contacter afsummit@africacheck.org.

Cet article a été initialement publié sur Africa Check Le lecteur est invité à se rendre sur le site de l'article initial pour le lire dans son intégralité.

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